Bandeau du site 31.lavieduvillage.fr

31.lavieduvillage.fr

N° PA31000122 - Chapelle et cour Sainte-Anne

Mis à jour le 16-05-2023
Ecole
Adresse :
18 rue Saint-Anne
 
31000 Toulouse
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Propriétaire :
propriété de la commune
Auteur :
Bach Henri (architecte);Laffon Jean-Pierre (architecte)
Siècle :
1er quart 19e siècle
Date :
2021/05/03 : inscrit MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr

Historique :

La chapelle Sainte-Anne a été édifiée à partir de 1827 par l'architecte diocésain Jean-Pierre Laffon (1787-1865), à l'emplacement des premières travées de l'église Saint-Jacques. Henri Bach (1815-1899), architecte de la fabrique de Saint-Étienne, remplace dans les années 1890, la voûte par un plafond plat à caissons. La chapelle présente une architecte néoclassique épurée, caractéristique de plusieurs édifices religieux ou publics des années 1830 dans la région toulousaine. La cour Sainte-Anne a été aménagée à la place du cloître qui constituait le cœur du quartier canonial, implanté au sud de la cathédrale Saint-Étienne. L'occupation du site est attestée depuis l'Antiquité. Le groupe épiscopal paléochrétien s'est structuré à l'emplacement d'un ensemble religieux du Haut Empire, implanté contre le rempart édifié au début du Ier siècle et reflétant l'importance de la ville à l'époque romaine. Il disposait probablement très tôt de deux églises : la cathédrale et l'église Saint-Jacques qui est déjà mentionnée en 844 dans un diplôme de Charles le Chauve. La chapelle Sainte Anne conserve, au niveau de son mur occidental, des portions de maçonnerie pouvant être rattachées à cet édifice primitif. Avant 1073, date à laquelle Isarn de Lavaur, évêque de Toulouse entre 1071 et 1105, impose aux chanoines de vivre en communauté, nous ne disposons que de peu d'informations sur l'organisation du chapitre. S'étendant sur environ 4 ha, le quartier canonial qui était borné au nord par la cathédrale, à l'est par le rempart augustéen, à l'ouest par le palais épiscopal et au sud par la rue Saint-Jacques, était entouré par une clôture. Sa superficie est restée stable jusqu'à la Révolution. La cathédrale, l'église Saint-Jacques et le cloître ont été reconstruits entre la fin du XIe siècle et la première moitié du XIIe siècle. Le grand cloître, sans doute le plus vaste du midi de la France, séparait la cathédrale de l'église Saint-Jacques. Jusqu'à la nationalisation des biens du clergé en 1789, le quartier canonial se composait de la cathédrale, de la salle capitulaire, d'un réfectoire, de dépendances, du cloître, de l'église Saint-Jacques et de la prévôté. Le chapitre disparaît le 18 août 1792 lors de la suppression des congrégations religieuses. A la fin de 1799, le cloître est détruit et à sa suite tous les édifices qui l'entouraient. En 1811, le percement de la rue Sainte-Anne sonne le glas du cloitre dont seuls quelques éléments de sculpture sont parvenus jusqu'à nous et de l'église Saint-Jacques. Le sous-sol de la cour Saint-Anne conserve les vestiges des aménagements prestigieux de ce quartier qui a été étudié par Quitterie Cazes dans le cadre de sa thèse soutenue en 1993 et publiée en 1998 (https://www.theses.fr/1993TOU20073 )